• On raconte aussi dans les Alpes que de nombreux revenants hantent les endroits où ils ont péri. 

    Au-dessus de telle crevasse où trois guides ont trouvé la mort, on voit trois flammes voltiger lorsque les nuits sont belles.

    Certains cols fréquentés autrefois par des muletiers italiens malhonnêtes seraient aujourd'hui fréquentés par leurs ombres : elles doivent y errer jusqu'à ce qu'une bonne âme les délivre en faisant le signe de croix et  en jetant sur la neige un peu de vin rouge.

    En plusieurs endroits des Alpes, on a coutume, comme une obligation sacrée pour le repos de l'âme de défunt, de jeter une pierre à l'endroit de la montagne où un accident a causé la mort d'un homme et chaque fois que l'on y passe.

    Ainsi, parfois, l'amas de pierre finit par devenir tout à fait considérable et se voit de loin.

     

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  • Dans les Alpes-de-Haute-Provence, on appelait les sorciers et les sorcières des "masques" et l'on disait d'une personne victime d'un mauvais sort qu'elle avait été "emmasquée".

    On disait autrefois qu'on pouvait échapper aux envoûtements en jetant des pois chiches un par un dans un puits. On y disait aussi qu'il était facile de reconnaître les sorcières au lavoir : la femme qui lavait son linge dans l'eau, qui y trempait ses mains et les ressortait sèches en était une...

    Les paysans et les bergers redoutaient aussi les fantasi, des esprits maléfiques qui rôdaient la nuit dans les bergeries pour entraîner les moutons au dehors, suffisamment loin pour les perdre.

    Le follet, ou armati, c'est-à-dire "la petite âme" rôdait aussi dans les litières des brebis et y faisait parfois entendre sa petite voix, flutée comme du cristal qu'on fait tinter. Cet esprit follet, rapide comme le vent, prenait plaisir à jouer mille mauvais tours aux êtres humains. 

    Pour protéger leurs troupeaux, les bergers prononçaient des formules de conjuration, appelées gardes ou jets, qu'ils se transmettaient de père en fils ou d'ancien à nouveau.

     

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  • On disait autrefois que le son des cloches sonnant à toute volée pouvait éloigner les nuées d'orage ou du moins les détourner du village.

    Une tradition populaire, les vibrations du son pouvant agir sur les nuées. Lorsque les nuages sombres approchaient d'un village, on se mettait à carillonner. Les paroissiens se joignaient parfois au concert du carillonneur en sortant dans les rues avec leurs bassines en marmites et en les frappant violemment avec des objets en métal.

    Cette pratique du carillon de tonnerre fut interdite par les autorités depuis le XVIIIe siècle, le risque principal étant qu'elle menaçait la vie du sonneur. Par exemple, en 1783, 121 sonneurs de cloches furent foudroyés. Mais au XIXe siècle, les maires comme les curés hésitaient à faire appliquer les décrets officiels sur le carillon, sachant que les gens risquaient de se retourner violemment contre eux. 

    Cette coutume est aujourd'hui disparue.

     

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  • Vers 1910, on vendait encore dans le Bourbonnais des grimoires ou "livres de sorcelage".

    Ils avaient un format sextodecimo caractéristique, avec des reliures de papier de couleur et des illustrations. Les gens des campagnes demandaient aux colporteurs, parmi tous leurs ouvrages de sorcellerie, "ceux qui étaient les plus forts".

    Il s'agissait souvent de corruptions populaires des livres de science médiévale, notamment ceux d'Albertus Magnus (Albert le Grand). 

    Les exemplaires étaient rares et les sorciers étaient fiers d'en posséder un.

    On ne pouvait paraît-il pas mourir avant de l'avoir transmis à quelqu'un d'autre. 

    Vers 1850, on craignait aussi les meneurs de loups, loups-garous qui perdaient leur forme humaine à minuit, conduisaient dans la campagne des meutes de loups et les faisaient danser autour du feu.

    Le tarot et ses vertus divinatoires :

    Le tarot a longtemps été paré de toutes les vertues dans le Bourbonnais. On disait qu'il pouvait prédire l'avenir et que celui qui savait bien le manier pouvait devenir savant. En 1900, encore, un folklore local observait : "Dans beaucoup de paroisses, les gens ont la ferme assurance que leur curé porte un grand jeu de tarot dans sa longue manche et qu'il sait tirer les cartes, et c'est pour cette raison que beaucoup de campagnards lui attribuent tant de science et tant de savoir".

     

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