Les amulettes sont des objets destinés à éloigner tout mal, maladie, accident ou agression, de celui qui les porte. Le mot latin "amuletum" signifie "méthode de défense".

A la différence du talisman, qui offre à son propriétaire des pouvoirs magiques supplémentaires, l'amulette représente une protection purement passive. Une sorte de bouclier psychique et spirituel.

Les amulettes antiques :

L'origine de ces objets remonte à l'Egypte ancienne, où l'on avait coutume d'ensevelir les momies avec des dizaines d'amulettes de pierre en forme de scarabées, afin de protéger le défunt dans son voyage dans l'au-delà et lui éviter d'être dévoré par Ammit, créature tenant du lion, de l'hippopotame et du crocrodile, qui après la mort avait la garde de la balance de la justice. Ainsi, le corps de Toutankhamon, découvert en novembre 1922, était recouvert de bandages dans lequels on avait glissé quelque cent quarante scarabées. 

Aujourd'hui encore, on s'entoure en Egypte d'amulettes dont l'origine remonte à l'Antiquité, notamment Oudjat, l'oeil d'Horus, qui protège du mauvais oeil, de la maladie et même de la mort.

Les amulettes peuvent être de toute nature, de toutes formes et de toutes tailles, en fonction des besoins, des croyances ou des cultures environnantes.

Les amulettes naturelles :

Les amulettes sont, la plupart du temps, d'origine naturelle (végétales, minérales ou animales).

Les plus populaires sont : le trèfle à quatre feuilles, la patte de lapin, le fer à cheval, la chouette ou l'oeil en Grèce (pour éloigner le mauvais sort). Mais il ne faut pas négliger les autres amulettes telles que : tresses d'ail, buis, herbes magiques, pierres protectrices, morceaux de marbre, ivoire, dents, poudre d'os, pièces de monnaie, camées, clochettes, parchemins...

A noter qu'à cause de certaines croyances, certains animaux sauvages sont en voie d'extinction comme le tigre, certains singes...etc. De même que les éléphants sont la proie de chasseurs qui revendent les défenses d'ivoire des éléphants après les avoir chassé (carton rouge pour ma part ! je suis contre ces méthodes même au nom de croyances).

Les poupées vaudou sont en réalité des Wangas ou Ouangas, paquets ficelés rassemblant plusieurs ingrédients et permettant de jeter des sorts vers les victimes, maladie ou échec, sans aller toutefois jusqu'à la mort. Quant aux poupées que les fidèles offrent sur les autels d'Erzulie, il s'agit de simples offrandes qui ne visent pas à ensorceler. Pourtant, l'image de ces poupées accompagne souvent les représentations du vaudou.

Ces poupées d'envoûtement sont en revanche très utilisées dans la magie occidentale. On les nomme Dagydes, Voult ou Volt, et elles se présentent comme des figurines de cire à l'effigie de la personne que l'on désire envoûter.

Pour personnaliser la poupée et établir un lien avec la personne vivante dont elle est la représentation inanimée, il faut obligatoirement "l'habiller" avec quelque objet intime de cette personne : mouchoir, ruban, pièce de vêtement, ou mieux encore des cheveux, rognures d'ongles, sang, salive... La Dagyde est ainsi "chargée" de l'énergie de la victime, et tout ce qui sera fait sur la poupée se transmettra automatiquement à son modèle.

Si l'on désire provoquer un envoûtement d'amour, on pratiquera sur la poupée des rituels de séduction. On la parfumera avec le parfum porté par la personne souhaitant se faire aimer du modèle que symbolise la Dagyde. On l'enduira d'onguents ou de produits aphrodisiaques. 

Il est également possible de pratiquer de la même façon un envoûtement de haine ou de mort. Il suffit alors "d'attaquer" la poupée en la lardant de coups d'aiguilles ou de clous, tout en récitant des formules magiques et en proférant de terribles imprécations. La personne visée, même si elle se trouve très éloignée, inconsciente de ce qui se trame contre elle, se sentira étrangement fatiguée et angoissée. Elle commencera à dépérir, à contracter diverses maladies. Le malheur et les sorts contraires s'acharneront sur elle. Si le sorcier persiste, la victime peut décéder.