Elles sont évoquées dans toute la Bretagne. La plupart du temps elles sont reconnues comme des femmes mortes prématurément en couches, assassinées, par accident ou encore suicidées.

N'ayant pas eu assez de temps sur terre, elles reviennent la nuit pour effectuer leurs tâches quotidiennes et on peut les entendre la nuit taper du battoir dans les lavoirs ou aux abords des étangs et des ruisseaux.

Elles ne sont que de simples revenantes. Lorsqu'elles ont fait leur temps, elles partent.

Dans certaines régions, les lavendières sont les âmes en peine de femmes qui, de leur vivant, n'ont pas respecté la morale villageoise ou, pire encore, les règles de l'église. Il y a une rumeur qui dirait qu'elles seraient également des mères infanticides qui essaient de faire disparaître les traces de sang sur les langes de leurs enfants.

La croyance populaire affecte à certaines des pouvoirs étonnants.

De même que, pour les vivants, le corps est la forme de l'être humain, le spectre est la forme perceptible du fantôme ou du revenant. 

Il peut prendre des apparences très diverses.

Les us et coutumes populaires : 

A l'époque préhistorique, afin d'éviter de rencontrer le spectre d'un mort, les hommes mettaient le corps du défunt dans des trous que l'on recouvrait de terre, non sans l'accompagner de fleurs et d'offrandes diverses. La tombe est née à cette époque.

Mettre des cadavres dans un trou, c'était bien, mais peut-être pas suffisant. Ainsi, par la suite, les hommes enveloppèrent les défunts dans un drap bien serré pour éviter aux morts de bouger : le linceul fut inventé.

Puis, par mesure de précaution, les hommes ont mis les défunts dans des boîtes bien fermées. Le cercueil était né.

Le trou de la tombe, simplement rempli de terre suffisait-il ?

Pas sûr. Une dernière précaution fut faite : une grosse pierre fut placée par-dessus la tombe. La pierre tombale fut inventée.

Les Egyptiens ont jugé bon d'aller plus loin, jusqu'à l'énorme pyramide dominant le tout petit sarcophage. Ainsi s'est-on senti rassuré.