D'après le célèbre grimoire "Le Dragon Rouge", une autre technique consiste pour le nécromant à assister à une messe de minuit, la nuit de Noël, avant de convoquer le mort, au cimetière, avec ces paroles :

"Puissances infernales, vous qui portez le trouble dans tout l'univers, abandonnez votre sombre habitation, venez au-delà du Styx. Si vous détenez en votre pouvoir celui ou celle que j'appelle, je vous conjure, au nom du roi des rois, de me le faire apparaître. Que celui qui est poussière se réveille de son tombeau, qu'il sorte de sa cendre pour répondre à mes questions."

Alors le nécromant se tourne vers l'est, deux os (des tibias) croisés sur sa poitrine.

Ensuite, il jette les deux tibias devant une église, se dirige vers l'ouest en une marche de "quatre mille dix-neuf cents pas", évoque une nouvelle fois le mort, en latin.

Au bout de tous ces efforts, le défunt finit enfin par arriver.

La nécromancie est une pratique magique bien peu recommandable consistant à "réveiller" un mort dans le but d'obtenir de lui des renseignements sur l'au-delà et le futur, ou de le faire travailler au profit du nécromancien.

La pratique de "faire parler les morts" est très ancienne et attestée depuis l'Antiquité, au cours de laquelle des prêtres aspergeaient de sang les corps de défunts récents pour lire des oracles dans des dessins sanglants sur la peau.

A moins que le cadavre, s'il avait conservé une bouche, un larynx et des poumons en bon état, ne dise les réponses qu'on attendait de lui .

Les généraux romains ne manquaient pas d'avoir recours à cette pratique divinatoire pour connaître l'issue de la bataille qu'ils allaient livrer.

Plus récemment, à partir du XVe siècle, la nécromancie fit partie des compétences des mages les plus noirs et les moins recommandables.

L'opération devait avoir lieu à minuit là où l'on enterre les morts : dans un cimetière ou, pour les réprouvés, à la croisée des chemins.

Le nécromant devait se plier à un cérémonial extrêmement compliqué qui commençait par le tracé au sol d'un pentacle protecteur au milieu d'un cercle, où étaient également tracées des formules de toute sorte.